Des étudiants en sciences de la terre de l’Université du Québec (Chicoutimi et Montréal) lors d’une excursion inoubliable : les stratovolcans El Teide-Pico Viejo, peu connus mais toujours actifs, dans le complexe de la caldeira de Las Cañadas sur les îles Canaries, organisée par Wulf Mueller en octobre 2007. De nombreux étudiants du groupe travaillaient sur les anciennes zones volcaniques déformées au Canada (p ex la ceinture de roches vertes de l’Abitibi).
Au milieu des années 1800, des moyens de transport plus efficaces se développent au Canada. Par ailleurs, on assiste à des innovations technologiques remarquables telles que l’invention de la dynamite et des systèmes d’air comprimé. On a aussi recours à des foreuses, à des concasseurs et à des broyeurs de plus en plus performants. Les conditions sont alors réunies pour que l’exploitation minière passe d’une activité fondée sur la force brute à une science plus efficace et plus sophistiquée. On a appelé cette période « la professionnalisation de l’ingénierie minière ».
Les nombreuses mines qui ont été exploitées au Canada au cours du XIXe siècle ont créé une demande de talents locaux en matière d’ingénierie. Jusqu’alors, la seule solution consistait à recruter des ingénieurs miniers et d’autres professionnels dans des écoles établies en Europe et au Royaume-Uni. En Amérique du Nord, la première école des mines a ouvert ses portes à l’Université Columbia de New York en 1864. Le deuxième programme – le premier au Canada – a été établi à l’Université McGill de Montréal en 1870, suivi par l’École des mines et de l’agriculture de Kingston à l’Université Queen’s en 1892, puis par d’autres écoles.
À cette époque, les professionnels commençaient également à ressentir le besoin de se réunir pour échanger des idées et des informations, principalement par le biais d’associations professionnelles : le Gold Miners Club of Nova Scotia (qui existe encore aujourd’hui sous le nom de Mining Society of Nova Scotia), la General Mining Association of the Province of Quebec, l’Ontario Mining Institute et la British Columbia Association of Mining Engineers.
L’ICM est né en 1898 de l’union de tous les instituts miniers provinciaux.
Avec des débuts si profondément ancrés dans la reconnaissance du besoin de développement professionnel de l’industrie, il n’est pas étonnant que l’ICM ait une si longue et fière tradition d’offrir à ses membres de nombreuses opportunités d’apprentissage et de perfectionnement : conférences annuelles, séminaires, cours et, bien sûr, ses publications – articles techniques, présentations et comptes rendus.
Au cours des trois premières décennies qui ont suivi sa création, l’ICM s’est développé en créant de nouvelles branches et divisions spécialisées. En 1934, la section des minéraux industriels a été créée, suivie par la division du charbon (1944), les divisions de la métallurgie et de la géologie (1945), la division des mines métalliques (1946), la division du pétrole et du gaz naturel (1949) et la division de la mécanique et de l’électricité (1961).
Ces nouvelles divisions techniques, créées par l’ICM pour les membres ayant des intérêts spécifiques, ont été conçues pour répondre parfaitement aux besoins des professionnels de l’industrie minière et des universitaires qui commençaient à se spécialiser dans des domaines spécifiques à la suite des mesures d’incitation à l’enseignement post-secondaire prises après la Seconde Guerre mondiale.
En 1968, le programme des éminents conférenciers de l’ICM a vu le jour et, depuis plus de cinq décennies, il présente chaque année des personnalités qui partagent leurs connaissances avec la communauté minière.
En 1973, la Fondation de l’ICM a été créée pour « fournir les moyens de créer, développer et maintenir un programme de formation continue pour les membres de l’Institut ». La Fondation remplit sa mission en soutenant des programmes et des activités de formation tels que le programme des éminents conférenciers, en promouvant l’industrie comme un choix de carrière enviable et en octroyant des bourses d’études.
En 1998, année de son centenaire, l’ICM a publié Pride and Vision, un livre relatant le passé de l’Institut, qui a été envoyé aux bibliothèques du pays afin d’informer le public sur le secteur canadien des ressources minérales et sur l’histoire de l’ICM au cours du siècle dernier. Deux nouvelles bourses d’études ont également été créées par l’intermédiaire de la Fondation de l’ICM.
En 2005, l’ICM a organisé son premier événement M4S Salon sur les Mines, Minéraux, Métaux et Matériaux qui, au cours des dix années suivantes, a permis aux enfants de tout le Canada de se familiariser avec l’exploitation minière, les minéraux, les métaux et les matériaux dans le cadre de séminaires ludiques et interactifs.
En 2019, l’ICM a donné une nouvelle dimension au développement professionnel en proposant de nouvelles offres : CIM Academy, et le lancement d’une série de webinaires mensuels, suivi en 2020 par Mining Now, un balado régulier développé en collaboration avec Crownsmen Partners.
À l’été 2023, l’ICM lancera une section de perfectionnement professionnel élargie sur son site Web, qui présentera toutes les possibilités d’apprentissage offertes aux membres et aux non-membres. D’ici là, nous espérons que vous apprécierez ce bref historique de la professionnalisation de l’industrie minière au Canada, ainsi que ces instantanés tirés de l’album de l’ICM.
Sources : A Century Achievement (Un siècle d’accomplissement) par John Udd ; CIM Bulletin et CIM Magazine.